Origine des noms
Au IVème siècle, avec l’implantation du christianisme, les noms de famille de l’époque romaine sont abandonnés et les gens ne s ‘appellent plus que par leur prénom suivi d’un qualitatif et un surnom indiquant un métier, un lieu, une partie de l’habitation, une caractéristique physique ou morale…..
ARDUIN : forme occitane de Hardouin, nom d’origine germanique composé de « hard » pour « dur » et de » win » , ami .
ARNAUD : issu d’un prénom germanique composé de « arn » forme contractée de « arin », aigle et de « aud », déformation de « waldan », gouverner.
AUGIER : vient du nom de personne d’origine germanique Auger , forme de Adalgari « Adal » , noble et « gari » prêt.
AYMAR(d) : du nom de personne d’origine occitane « Heimard » composé de « heim » , maison et de « hard » dur -fort.
BARNEOUD : composé de « barn », variation de « bern », ours et « oud » variante de « wulf » loup.
BOREL : nom de baptême puis surnom issu d’un nom de métier. En occitan le mot « boreu » désigne le bourrelier, c’est-à-dire celui qui fabrique les harnais et les colliers des bêtes de trait.
CHANCEL : vient du latin « cancellus », grille/ clôture. Désigne une maison fermée par une grille ou une clôture.
CLEMENT : du latin « clemens-entis » porté par de nombreux papes.(Clément 1er aurait été ordonné par Saint Pierre.
COLOMBAN : dérivé de « colombus » celui qui apporte la paix ; saint irlandais au VIème siècle.
FAURE : issu de l’occitan « fabre/faure » pour « forgeron ».
FINE : nom qui signifie en occitan « délicat/subtil ». C’est le surnom d’un homme avisé.
LAURENT : issu du nom de baptème dérivé du latin « laurus », lautier avec le suffixe « -entius » indiquant la propriété.Ce nom devait, à l’origine , être attribué aux athlètes dont la récompense étaient des lauriers.
LEAUTHAUD : vient du nom de personne germanique « leotwald » composé de « Leot » , peuple et « wald » gouverner.
NICOLAS : issu du grec « nicolaus » composé de « nike », victoire et « laus », peuple.
OLLAGNIER : de l’occitan « aulanhier » pour noisetier.
PONS : du latin « pontius » popularisé par St PONS martyrisé près de Nice au IIIe siècle.
REY : forme occitane de roi, dignité ou vainqueur de certains jeux.
THOMET : variation de Thomas, nom biblique ayant pour sens « jumeau ».
TRAVAIL : issu du surnom donné à une personne laborieuse et sans doute fatiguée.
TURIN : peut représenter « originaire de Turin » ou abréviation de Mathurin dérivé de matutus , mûr .
Villar(d/s) et son doublon dialectal occitan Viérar/Viara mais aussi, selon les lieux, Vialar/Vielar/Viala, désigne dans les Hautes-Alpes le hameau principal de la communauté alias commune après la Révolution.
C’est un élargissement du latin VILLA + suffixe ARE < ALE apparu au VIe siècle. VILLARE désigna d’abord un simple lieu-dit objet de défrichement, en général rattaché à un domaine, puis un lieu habité, enfin un hameau. Atlas II. Le mot s’est fixé dans la toponymie locale au sens de hameau au Haut Moyen Âge, et, dans la région de hameau principal d’une communauté. Ce qui indique au passage l’époque de la structuration de la communauté et de l’habitat. Plusieurs Villar(d) dans la région n’ont pas de D final - Villar-d’Arêne, Villar-Saint-Pancrace, c’est l’orthographe étymologiquement correcte.
Ayes vient d’un mot occitan signifiant haie, hauteur boisée, du francique HAGJA = haie. Certains Ayes peuvent être rattachés au type AYÉ = érable de montagne < latin classique ACER = érable
Clot de … / Les Clots . À ne surtout pas confondre avec Clos, avec un "s" dont l’étymologie est différente. Les orthographes étant souvent fluctuantes, la confusion est localement possible. De nombreux lieux-dits dans la vallée et ailleurs portent ce nom, Clot ou les Clots, avec un "t", clotet.
Clot provient d’un terme pré-latin KLOTT, d’origine indéterminée, désignant un replat (sur un versant), un terrain plat, voire en léger creux.C’est un mot occitan encore usité pour plat.